Où, sur la fin d'un beau jour,
Se repose ma bergère
Sous la garde de l'amour ?
Que ne suis-je le zéphyre
Qui raffraîchit ses appas,
L'air que sa bouche respire,
La fleur qui naît sous ses pas ?
Que ne suis-je l'onde pure
Qui la reçoit dans son sein ?
Que ne suis-je la parure
Qui la couvre après le bain ?
Que ne suis-je cette glace,
Où son minois répété
Offre à nos yeux une grâce
Qui sourit à la beauté ?
Que ne puis-je, par un songe,
Tenir son cœur enchanté ?
Que ne puis-je du mensonge
Passer à la vérité ?
Les dieux qui m'ont donné l'être
M'ont fait trop ambitieux,
Car enfin je voudrais être
Tout ce qui plaît à ses yeux !
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