Dans ses peintures et installations, Kiefer sonde la sphère hybride de la non-appartenance où vie et vie à naître se situent dans un monde intermédiaire où la question prédominante est : Pourquoi est-on et où a-t-on sa place.
"Répliques", émission d'Alain Finkielkraut sur France Culture. "Peindre la Voie lactée" avec les peintres Anselm Kiefer et Jean-Paul Marcheschi.
expo du grand palais bouquet ou de tournesols géants nous salue, ployé doucement vers la terre, mélancolique
Anselm Kiefer, Karfunkelfee 2007.
Mixed media on board, 290 x 190 cm.
Collection of Dr. Stephen Seltzer and Dr. Stuart Seltzer. Courtesy of Galerie Samuel Lallouz. Photo: Mike Lalich
O
Palmsonntag, 2007, 44 panels of mixed media on board, fiberglass and resin palm tree, clay bricks and steel support, dimensions variable. ©2010 Anselm Kiefer. Courtesy of the Gagosian Gallery. Photograph © Joshua White
Un palmier couché face à une grande peinture évoque le « Croissant fertile, où fut inventée l'écriture », raconte encore Kiefer. le berceau des monothéismes et des guerres jusqu'à aujourd'hui
Mutterkorn, 2010
Himmelsschlucht, 2011-2012
Anselm Kiefer nous décrit « l'alchimie » de sa création comme la « putrefactio » de matériaux multiples et d'oeuvres anciennes, d'où naissent ses idées nouvelles.
"La dissolutio" :
Quand un élément dans un tableau apparaît trop déterminé » et qu'il s'emploie alors à le détruire par des jets de peinture diluée ou d'acide, des coups de hache, voire un bain électrolytique. Peu après, il montrera à ses invités les cuves où les feuilles de plomb qu'il affectionne se colorent d'un merveilleux dépôt turquoise
« La coagulatio » est ce moment miraculeux où, « autour d'un petit objet, quelque chose advient ensuite de la destruction », confie Kiefer.
Anselm Kiefer, Die Woge (The Wave), 1995. Photo Phillips de Pury & Company
Anselm Kiefer (B.1945), Melancholia . Photo Sotheby's
Anselm Kiefer, Osiris und Isis (Osiris and Isis), 1985-1987; oil and acrylic emulsion with additional three-dimensional media; 150 in. x 220 1/2 in. x 6 1/2 in. (381 cm x 560.07 cm x 16.51 cm); Purchase through a gift of Jean Stein by exchange, the Mrs. Paul L. Wattis Fund, and the Doris and Donald Fisher Fund; © Anselm Kiefer; photo: Ben Blackwell
Die Ungeborenen, 2011-2012.
Die Ungeborenen, 2011-2012.
Oh Halme, Ihr Halme, Ihr Halme Der Nacht, 2011
Amsel Kiefer, Mutterkorn, 2011. Oil, emulsion and chalk on canvas, 280 x 760
Aus Herzen Und Hirnen Spriessen Die Halme Der Nacht, 2011
Ein Wort Von Sensen Gesprochen, 2011.
Die Bösen Mütter, 2007-2011.
Die Ungeborenen, 1988-2010
Anselm Kiefer,devant "Die berühmten Orden der Nacht (Ordres de la Nuit)", 1997
« Quand sais-tu qu'une oeuvre est achevée ? », l'interroge la philosophe Danielle Cohn. « Quand j'éprouve, face à elle, de la surprise », répond l'artiste. Et on le croit volontiers, en découvrant cette toile gigantesque représentant la halle désaffectée de l'aéroport berlinois de Tempelhof, d'où un avion de combat s'envole dans une gerbe de feu. Quelques pas plus loin, dans une allée de sculptures, une vitrine est dédiée au poète Paul Celan, dont les lancinantes interrogations sur la Shoah hantent Kiefer, né en 1945.
Dans l'atelier de Croissy-Beaubourg, en Seine-et-Marne, où l'artiste a racheté il y a deux ans, à la Samaritaine, un entrepôt de 35 000 m2. Un lieu immense, à l'image de cette oeuvre qui s'affronte à la démesure.
Les livres
(60% de son oeuvre)
-Le rouge sur cette toile, qu'est ce que c'est ? :« De la terre, j'utilise souvent de telles substances, plutôt que de la peinture », confie l'artiste, affable. Il a parlé auparavant de la cendre et des fougères primitives qu'il amalgame à ses tableaux. Ces végétaux sont stockés ici sur des dizaines d'étagères, avec des barbelés, de petites robes d'enfants
Alkahest 2013,
huile, émulsion, acrylique, gomme-laque, charbon, sel et métal sur toile, galerie Thaddeus Ropac
Une Oeuvre géologique autant que philosophique, ou les éléments font allusion aux alchimistes, avec la balance du dosent le sel et le sulfure. BHL fait allusion dans son texte à Faust et devine la silhouette de Nietzsche, dans la partie gauche de la toile. Faust qui transforme le plomb en or, ou l’or en argent, il transmue tous les éléments. C’est une toile sublime, devant laquelle les visiteurs passent dans la regarder. (du moins lors de ma visite)