mardi 18 octobre 2011

Anselm Kiefer,



Dans ses peintures et installations, Kiefer sonde la sphère hybride de la non-appartenance où vie et vie à naître se situent dans un monde intermédiaire où la question prédominante est : Pourquoi est-on et où a-t-on sa place.


"Répliques", émission d'Alain Finkielkraut sur France Culture. "Peindre la Voie lactée" avec les peintres Anselm Kiefer et Jean-Paul Marcheschi. 




expo du grand palais bouquet ou de tournesols géants nous salue, ployé doucement vers la terre, mélancolique



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Anselm Kiefer, Karfunkelfee 2007. 
Mixed media on board, 290 x 190 cm. 
Collection of Dr. Stephen Seltzer and Dr. Stuart Seltzer. Courtesy of Galerie Samuel Lallouz. Photo: Mike Lalich


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 Palmsonntag, 2007, 44 panels of mixed media on board, fiberglass and resin palm tree, clay bricks and steel support, dimensions variable. ©2010 Anselm Kiefer. Courtesy of the Gagosian Gallery. Photograph © Joshua White
Un palmier couché face à une grande peinture évoque le « Croissant fertile, où fut inventée l'écriture », raconte encore Kiefer. le berceau des monothéismes et des guerres jusqu'à aujourd'hui 




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 Mutterkorn, 2010


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Himmelsschlucht, 2011-2012

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Anselm Kiefer nous décrit « l'alchimie » de sa création comme la « putrefactio » de matériaux multiples et d'oeuvres anciennes, d'où naissent ses idées nouvelles. 
"La dissolutio" :
Quand un élément dans un tableau apparaît trop déterminé » et qu'il s'emploie alors à le détruire par des jets de peinture diluée ou d'acide, des coups de hache, voire un bain électrolytique. Peu après, il montrera à ses invités les cuves où les feuilles de plomb qu'il affectionne se colorent d'un merveilleux dépôt turquoise…
« La coagulatio » est ce moment miraculeux où, « autour d'un petit objet, quelque chose advient ensuite de la destruction », confie Kiefer. 





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Anselm Kiefer, Himmel auf Erden / Heaven on Earth 1998


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Anselm Kiefer, Die Woge (The Wave), 1995. Photo Phillips de Pury & Company



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Anselm Kiefer (B.1945), Melancholia . Photo Sotheby's



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Anselm Kiefer, Osiris und Isis (Osiris and Isis), 1985-1987; oil and acrylic emulsion with additional three-dimensional media; 150 in. x 220 1/2 in. x 6 1/2 in. (381 cm x 560.07 cm x 16.51 cm); Purchase through a gift of Jean Stein by exchange, the Mrs. Paul L. Wattis Fund, and the Doris and Donald Fisher Fund; © Anselm Kiefer; photo: Ben Blackwell

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Die Ungeborenen, 2011-2012.



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 Oh Halme, Ihr Halme, Ihr Halme Der Nacht, 2011



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Amsel Kiefer, Mutterkorn, 2011. Oil, emulsion and chalk on canvas, 280 x 760
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 Aus Herzen Und Hirnen Spriessen Die Halme Der Nacht, 2011
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  Ein Wort Von Sensen Gesprochen, 2011.
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 Die Bösen Mütter, 2007-2011.
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Die Ungeborenen, 1988-2010
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 Aschenblume, 2007-2012


Anselm Kiefer,devant  "Die berühmten Orden der Nacht (Ordres de la Nuit)", 1997

« Quand sais-tu qu'une oeuvre est achevée ? », l'interroge la philosophe Danielle Cohn. « Quand j'éprouve, face à elle, de la surprise », répond l'artiste. Et on le croit volontiers, en découvrant cette toile gigantesque représentant la halle désaffectée de l'aéroport berlinois de Tempelhof, d'où un avion de combat s'envole dans une gerbe de feu. Quelques pas plus loin, dans une allée de sculptures, une vitrine est dédiée au poète Paul Celan, dont les lancinantes interrogations sur la Shoah hantent Kiefer, né en 1945.


 Dans l'atelier de Croissy-Beaubourg, en Seine-et-Marne, où l'artiste a racheté il y a deux ans, à la Samaritaine, un entrepôt de 35 000 m2. Un lieu immense, à l'image de cette oeuvre qui s'affronte à la démesure.


Les livres 
(60% de son oeuvre)


-Le rouge sur cette toile, qu'est ce que c'est ? :« De la terre, j'utilise souvent de telles substances, plutôt que de la peinture », confie l'artiste, affable. Il a parlé auparavant de la cendre et des fougères primitives qu'il amalgame à ses tableaux. Ces végétaux sont stockés ici sur des dizaines d'étagères, avec des barbelés, de petites robes d'enfants…



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 Alkahest 2013,
 huile, émulsion, acrylique, gomme-laque, charbon, sel et métal sur toile, galerie Thaddeus Ropac

Une Oeuvre géologique autant que philosophique, ou les éléments font allusion aux alchimistes, avec la balance du dosent le sel et le sulfure. BHL fait allusion dans son texte à Faust et devine la silhouette de Nietzsche, dans la partie gauche de la toile. Faust qui transforme le plomb en or, ou l’or en argent, il transmue tous les éléments. C’est une toile sublime, devant laquelle les visiteurs passent dans la regarder. (du moins lors de ma visite)

jeudi 6 octobre 2011

Jean Amiel

Tête de cheval

 
 Jean Amiel

Tête de taureau amiel

"Très tôt j’ai eu un plaisir, et qui ne m’a plus quitté, celui de faire….
De faire avec mes mains des choses porteuses de sens et de vie.
Terre, métal, bois ou autres matières, ces éléments qu’il faut organiser, agencer, construire, assembler, prennent ainsi forme et vie.
La sculpture est pour moi dans cette découverte, dans cette transformation des éléments ; cette existence de la matière par la relation intime des formes et leurs ordonnances.
La découverte de la sculpture, cet art auréolé de passions silencieuses, n’a qu’un seul don : l’aimer assez pour la désirer et ainsi, persévérer.
Et c’est là que je vis mes bonheurs.
"

mardi 4 octobre 2011

Raymond Hains

1945 ce fut surtout la rencontre essentielle avec Villeglé, tous deux étudiants en Bretagne. Ensemble, ils entament l'aventure des affiches déchirées, du « Lacéré anonyme », selon l’expression de Villeglé. Ils arrachent par morceaux les affiches publicitaires collées dans les rues. Au début, ce sont surtout des fragments, bruts, poétiques, aléatoires, livrant une image lyrique, dont le seul mystère se trouve enfoui entre les strates successives des affiches collées.

Leur première exposition sera en 1949 à la galerie Colette Allendy.

Les années 1949-1961 sont celles de « La France déchirée », titre d'une exposition à la Galerie J. en 1961, avec Jacques Villeglé .

Vingt affiches reflètent la France de 1950 à 1961, onze ans de « bruits et de
fureurs », la guerre d'Algérie, le général de Gaulle, la politique et les drames.

Souvent austères, les affiches superposent des « mots éclatés » des mots scandés, des lettres d’imprimerie assemblées en une œuvre abstraite quasiment géométrique. C’est aussi l’époque où Hains rencontre l’un des fondateurs du lettrisme, Isidore Isou.
1957 « Palissade aux emplacements réservés » exposée à la première Biennale de Paris.

Les affiches sont collectées sur leur support de bois, des palissades, multipliant les effets du hasard, les coïncidences, qu’il lui arrive de reprendre, de maîtriser, enivré par une dialectique dans la veine de Raymond Roussel ou du marquis de Bièvre, créant ce qu’il appelle « des attrapes-mots ».

Les mots s’enchaînent, des affiches aux palissades, rebondissant sur les
« lapalissades », les entremets de « La Palissade », sa rencontre avec Geneviève de Chabannes la Palice, descendante du seigneur de la Palice, et aussi les bonbons appelés « Vérités de la Palisse ».

Mots, papiers supports de mots et d’images, dont il ne reste souvent qu’un bout coloré, qu’une bribe de lettre, cohabitent, assemblés, cimentés par le génie d’un discours sous-jacent, mouvement brownien figé sur une planche de bois, une tôle ou encore émergeant de papiers collés superposés.
 
 


Pierre-Francois Grimaldi






Il porte en lui la mémoire des Nouveaux Réalistes. Tout particulièrement Rotella, Villeglé et Raymond Hains. En effet, Grimaldi travaille avec des affiches qu’il trouve dans Paris : les plus rares, celles des années ‘20 et 30’. Souvent recherchées, découvertes, arrachées et rapportées du métro parisien. Les assemblages/collages - composés avec la précision d’un enlumineur - sont des œuvres complexes et fascinantes : autant de morceaux d’Histoire qui collent au XXIème.
Chaque oeuvre est unique, évidemment.




Pierre François Grimaldi - Sans Titre - Fragments d’affiches historiques collés sur carton - 70 x 70

samedi 1 octobre 2011

Japon Yokohama 1860






 Pictures of Western Traders at Yokohama Transporting Merchandise










Artiste : Kiyochika Kobayashi (1847-1915)
Titre : Torpille frappant un navire russe à Lushun
Éditeur : Matsuki Heikichi
Date : 1904