lundi 10 décembre 2012

Bertrand lavier







Salvador Dalí expo à Paris

Lors de cette exposition, cet « homme de spectacle » nous livre quelques secrets de sa personnalité, ses craintes et ses attentes ; les œuvres blasphématoires ainsi que les œuvres paranoïaque-critique font ainsi part d’une conscience perturbée de l’artiste


le veston aphrodisiaque édition 1967





Installation dédiée à Rita Mae West










la file d'attente pour l'expo de Beaubourg décembre 2012

jeudi 6 décembre 2012

Lou Ros

50x65cm, techniques mixtes sur papier Lou Ros 2011


50x65cm, techniques mixtes sur papier
Lou Ros 2011


Studio.  2012

Studio. 2012


BD2; 92x73cm, technique mixte sur toile Lou Ros 2012
BD2; 92x73cm, technique mixte sur toile Lou Ros 2012

Lou Ros, ce jeune homme de 26 ans, a commencé à peindre dès l'âge de 17 ans. Il a d'abord graffé par amusement entre copains sur les murs des immeubles avec des sprays. Mais très tôt ce jeu est devenu pour lui une véritable addiction. Par la suite le simple tag rapide et spontané qu’il réalisait au début à la hâte a laissé la place à des œuvres plus élaborées et plus conséquentes comme les fresques murales.
S’il a appris à peindre sur le tas sans passer par des écoles d’Art, il ressent aussi rapidement les limites de cet art de la rue car lui-même reconnait « qu’il y a une éthique de l’esthétique du beau et de la répétition qui a fini par m’ennuyer. Faire une belle peinture c’est ennuyant alors que faire une peinture qui a de la force c’est tout autre chose. J’ai donc commencé à peindre chez moi. »  

Denis Dubois


Géniteur satirique.

À première vue, en zieutant d’un œil paresseux et distrait sur le travail de Denis Dubois, l’inattentif profane pourrait croire être confronté aux productions ancestrales et démodées d’un estampeur du milieu du XIXe siècle, séries de reliques visuelles d’un autre temps qui auraient traversé les siècles pour se retrouver égarées dans les limbes d’un cabinet de curiosités poussiéreux.
Les supports sur lesquels reposent les travaux de l’artiste, en effet, évoquent les lithographies jaunies et fragiles de Charles Philipon ou d’Honoré Daumier, influents caricaturistes en série du « long dix-neuvième siècle », géniteurs géniaux de l’art satirique moderne comme on le conçoit aujourd’hui.
Détaché du regard brumeux des premières impressions, l’œuvre de l’artiste, originaire de la Manche et de la commune portuaire de Granville, se rapproche en réalité davantage de l’avant-gardisme artistique du siècle dernier, et n’est pas s’en rappeler les collages dadaïstes et surréalistes d’un Max Ernst ou, plus encore ceux de Jacques Prévert, décousus et viscéralement provocateurs.
Denis Dubois, requin marteau
© Denis Dubois, Requin marteau
Denis Dubois, piano
© Denis Dubois, Piano
Denis Dubois, oreille
© Denis Dubois, Oreille
Denis Dubois, nez
© Denis Dubois, Nez
Denis Dubois, liens
© Denis Dubois, Liens
Denis Dubois, gramo chien
© Denis Dubois, Gramo chien
Denis Dubois, girafe
© Denis Dubois, Girafe
Photographe et graphiste, le méconnu Denis Dubois s’autoproclame d’abord officiellement « manufacteur d’images » en se faisant le réalisateur boulimique d’une œuvre pléthorique et bizarroïde, lui qui déconstruit et refonde un univers novice et qui entremêle et assemble les éléments d’une réalité obsolète dans un ordre nouveau. Ici, pas de place pour la vraisemblance officielle, là où les visions et les impressions sont aseptisées et codifiées, réflexes sociétaux et culturels inconsciemment encrés dans les esprits. Ce qui compte désormais, c’est la perception que l’artiste se fait de cette vraisemblance et le nouvel univers qui s’élève sous nos yeux, délétère, vicieux et désossé de toute normalité.
Les images, ainsi collées et juxtaposées, sont décontextualisées et déplacées de leur base originelle et associées à d’autres icônes pareillement émigrées, qui, accouplées, accouchent de calembours visuels singuliers teintés d’un humour acide et décapant.
En cela, Denis Dubois et ses drôleries imagées se placent dans la filiation d’un Magritte ou d’un Mariën, sans toutefois en oublier de se connecter au temps présent et de poser un œil sévère et critique sur la société de consommation exacerbée du XXIe siècle.
Denis Dubois, équerre compas
© Denis Dubois, Équerre
Denis Dubois, bicycle
© Denis Dubois, BicycleDenis Dubois, baignoire
© Denis Dubois, BaignoireDenis Dubois, Gigot.
© Denis Dubois, Gigot
Denis Dubois, sandre
© Denis Dubois, Sandre
Denis Dubois, Grosse patate.
© Denis Dubois, Grosse patate
Denis Dubois, Berger landais.
© Denis Dubois, Berger landais
Denis Dubois, Symphonie interrompue.
© Denis Dubois, Symphonie interrompue
Alternativement, Denis Dubois introduit une réflexion sur le rapport entre l’homme et les choses, entre l’homme et l’animal, entre l’homme et lui-même. Dans une vignette, la figure éreintée d’Atlas dérange la narration mythologique traditionnelle et porte au-dessus de sa tête une patate géante. Dans une autre, un toréador dompte sans zèle un chiot inoffensif dans une arène entièrement vide, alors qu’ailleurs, un chasseur de baleine est écrasé sous le poids titanesque de sa proie marine, le harpon encore serré entre sa main meurtrie. Ici, un homme porte le visage d’un cadenas encombrant, symbole de l’uniformisation castratrice contemporaine. Là, un autre essaye stérilement de soulever l’immense poids d’un rat démesurément grand dans une fascinante inversion des proportions.
Quelque soit le thème abordé et l’image utilisée pour l’illustrer, le leitmotiv du second-degré et du pessimisme existentiel demeure, chez Denis Dubois, résolument omniprésent.
Denis Dubois, Atlas ©
Denis Dubois, Atlas ©
Denis Dubois, Matador
Denis Dubois, Matador ©
Denis Dubois, Maubit Dick
Denis Dubois, Maubit Dick ©
Denis Dubois, My Life ©
Denis Dubois, My Life ©
Denis Dubois, Erratum
Denis Dubois, Erratum ©
Denis Dubois, Napoléon.
© Denis Dubois, Napoléon
Denis Dubois, Bowling.
© Denis Dubois, Bowling
Denis Dubois, Sifflet.
© Denis Dubois, Sifflet
Denis Dubois, Tampon.
© Denis Dubois, Tampon
Denis Dubois, Toréador.
© Denis Dubois, Toréador
Denis Dubois, Amygdalles.
© Denis Dubois, Amygdales
Denis Dubois, Coquetier.
© Denis Dubois, Coquetier
Denis Dubois, Arme.
© Denis Dubois, Arme.
 Denis Dubois, Autruche
© Denis Dubois, Autruche
Par le biais d’une œuvre globale multi-thématique, brillamment pensée et soigneusement exécutée, l’artiste nous offre définitivement un voyage surréaliste et alternatif dont on ne sort pas indemne. Encore faut-il toutefois, pour ressentir les séquelles de cette expérience, être capable de s’extirper de cet univers encore plus véritable que la vraisemblance.
 Denis Dubois, Avec des fleurs.© Denis Dubois, Avec des fleurs
Denis Dubois, Bateau poisson.© Denis Dubois, Bateau poisson
Denis Dubois, Char thé.© Denis Dubois, Char thé
Denis Dubois, Charcuterie.© Denis Dubois, Charcuterie
 Denis Dubois, Corpus Christi.© Denis Dubois, Corpus Christi
Denis Dubois, Coucou.© Denis Dubois, Coucou
Denis Dubois, Mon minou.© Denis Dubois, Mon minou
Denis Dubois, From nowhere.© Denis Dubois, From nowhere
Denis Dubois, Hot dog.© Denis Dubois, Hot dog
Denis Dubois, Hypocampe.© Denis Dubois, Hypocampe
Denis Dubois, Jésus.© Denis Dubois, Jésus
Denis Dubois, Jiu-jitsu.© Denis Dubois, Jiu-jitsu
Denis Dubois, American dream.
© Denis Dubois, American dream