My favorite pictures , paintings and song by Olivier JAMES at Fontenay sous bois - France - Docere et delectare ou "mon musée imaginaire" .
lundi 10 décembre 2012
Salvador Dalí expo à Paris
Lors de cette exposition, cet « homme de spectacle » nous livre quelques secrets de sa personnalité, ses craintes et ses attentes ; les œuvres blasphématoires ainsi que les œuvres paranoïaque-critique font ainsi part d’une conscience perturbée de l’a
Installation dédiée à Rita Mae West
jeudi 6 décembre 2012
Lou Ros
50x65cm, techniques mixtes sur papier
Lou Ros 2011
Studio. 2012
BD2; 92x73cm, technique mixte sur toile Lou Ros 2012
Lou Ros, ce jeune homme de 26 ans, a commencé à peindre dès l'âge de 17 ans. Il a d'abord graffé par amusement entre copains sur les murs des immeubles avec des sprays. Mais très tôt ce jeu est devenu pour lui une véritable addiction. Par la suite le simple tag rapide et spontané qu’il réalisait au début à la hâte a laissé la place à des œuvres plus élaborées et plus conséquentes comme les fresques murales.
S’il a appris à peindre sur le tas sans passer par des écoles d’Art, il ressent aussi rapidement les limites de cet art de la rue car lui-même reconnait « qu’il y a une éthique de l’esthétique du beau et de la répétition qui a fini par m’ennuyer. Faire une belle peinture c’est ennuyant alors que faire une peinture qui a de la force c’est tout autre chose. J’ai donc commencé à peindre chez moi. » Denis Dubois
Géniteur satirique.
À première vue, en zieutant d’un œil paresseux et distrait sur le travail de Denis Dubois, l’inattentif profane pourrait croire être confronté aux productions ancestrales et démodées d’un estampeur du milieu du XIXe siècle, séries de reliques visuelles d’un autre temps qui auraient traversé les siècles pour se retrouver égarées dans les limbes d’un cabinet de curiosités poussiéreux.
Les supports sur lesquels reposent les travaux de l’artiste, en effet, évoquent les lithographies jaunies et fragiles de Charles Philipon ou d’Honoré Daumier, influents caricaturistes en série du « long dix-neuvième siècle », géniteurs géniaux de l’art satirique moderne comme on le conçoit aujourd’hui.
Détaché du regard brumeux des premières impressions, l’œuvre de l’artiste, originaire de la Manche et de la commune portuaire de Granville, se rapproche en réalité davantage de l’avant-gardisme artistique du siècle dernier, et n’est pas s’en rappeler les collages dadaïstes et surréalistes d’un Max Ernst ou, plus encore ceux de Jacques Prévert, décousus et viscéralement provocateurs.
© Denis Dubois, Requin marteau
© Denis Dubois, Piano
© Denis Dubois, Oreille
© Denis Dubois, Nez
© Denis Dubois, Liens
© Denis Dubois, Gramo chien
© Denis Dubois, Girafe
Photographe et graphiste, le méconnu Denis Dubois s’autoproclame d’abord officiellement « manufacteur d’images » en se faisant le réalisateur boulimique d’une œuvre pléthorique et bizarroïde, lui qui déconstruit et refonde un univers novice et qui entremêle et assemble les éléments d’une réalité obsolète dans un ordre nouveau. Ici, pas de place pour la vraisemblance officielle, là où les visions et les impressions sont aseptisées et codifiées, réflexes sociétaux et culturels inconsciemment encrés dans les esprits. Ce qui compte désormais, c’est la perception que l’artiste se fait de cette vraisemblance et le nouvel univers qui s’élève sous nos yeux, délétère, vicieux et désossé de toute normalité.
Les images, ainsi collées et juxtaposées, sont décontextualisées et déplacées de leur base originelle et associées à d’autres icônes pareillement émigrées, qui, accouplées, accouchent de calembours visuels singuliers teintés d’un humour acide et décapant.
En cela, Denis Dubois et ses drôleries imagées se placent dans la filiation d’un Magritte ou d’un Mariën, sans toutefois en oublier de se connecter au temps présent et de poser un œil sévère et critique sur la société de consommation exacerbée du XXIe siècle.
© Denis Dubois, Équerre
© Denis Dubois, Bicycle
© Denis Dubois, Baignoireo
© Denis Dubois, Gigot
© Denis Dubois, Sandre
U
© Denis Dubois, Grosse patate
© Denis Dubois, Berger landaisDenis Dubois, Symphonie interrompue
Alternativement, Denis Dubois introduit une réflexion sur le rapport entre l’homme et les choses, entre l’homme et l’animal, entre l’homme et lui-même. Dans une vignette, la figure éreintée d’Atlas dérange la narration mythologique traditionnelle et porte au-dessus de sa tête une patate géante. Dans une autre, un toréador dompte sans zèle un chiot inoffensif dans une arène entièrement vide, alors qu’ailleurs, un chasseur de baleine est écrasé sous le poids titanesque de sa proie marine, le harpon encore serré entre sa main meurtrie. Ici, un homme porte le visage d’un cadenas encombrant, symbole de l’uniformisation castratrice contemporaine. Là, un autre essaye stérilement de soulever l’immense poids d’un rat démesurément grand dans une fascinante inversion des proportions.
Quelque soit le thème abordé et l’image utilisée pour l’illustrer, le leitmotiv du second-degré et du pessimisme existentiel demeure, chez Denis Dubois, résolument omniprésent.
Denis Dubois, Atlas ©
Denis Dubois, Matador ©
Denis Dubois, Maubit Dick ©
Denis Dubois, My Life ©
Denis Dubois, Erratum ©
© Denis Dubois, Napoléon
© Denis Dubois, Bowling
© Denis Dubois, Sifflet
© Denis Dubois, Tampon
© Denis Dubois, Toréador
© Denis Dubois, Amygdales
© Denis Dubois, Coquetier
© Denis Dubois, Arme.
© Denis Dubois, Autruche
Par le biais d’une œuvre globale multi-thématique, brillamment pensée et soigneusement exécutée, l’artiste nous offre définitivement un voyage surréaliste et alternatif dont on ne sort pas indemne. Encore faut-il toutefois, pour ressentir les séquelles de cette expérience, être capable de s’extirper de cet univers encore plus véritable que la vraisemblance.
© Denis Dubois, Avec des fleurs
© Denis Dubois, Bateau poisson
© Denis Dubois, Char thé
© Denis Dubois, Charcuterie
© Denis Dubois, Corpus Christi
© Denis Dubois, Coucou
© Denis Dubois, Mon minou
© Denis Dubois, From nowhere
© Denis Dubois, Hot dog
© Denis Dubois, Hypocampe
© Denis Dubois, Jésus
© Denis Dubois, Jiu-jitsu
© Denis Dubois, American dream
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